jeudi 24 septembre 2015

Prévention santé : quelle place pour les familles ?

Des familles actrices de leur santé ?logo unaf

A l’heure où le projet de loi Santé consacre son titre premier à la prévention, l’UNAF a mené une enquête auprès des familles pour connaître les attitudes et les comportements des familles en matière de prévention, mais aussi leurs attentes.

La prévention santé : une question familiale

La santé représente un capital qui se constitue dès l’enfance. C’est, en partie, des habitudes et des comportements acquis durant cette période que dépendra l’état de santé de chaque individu tout au long de sa vie. C’est dire l’importance du rôle de la famille.

Des différences sociales et territoriales

Les réponses des familles révèlent la place du médecin traitant dans la prévention mais aussi la difficulté d’aborder le sujet lors des consultations qui restent centrées sur le curatif. Elles soulignent les sujets de prévention sur lesquels les familles ont besoin d’une aide extérieure (gestion du stress, santé et environnement, addictions aux écrans, maladies cardio-vasculaires…). Elles montrent des pratiques plutôt responsables des familles mais aussi la difficulté de les concilier avec les modes de vie actuels. Elles expliquent que le renoncement aux soins a des raisons économiques mais est également dû aux délais de rendez-vous, d’attente ou à l’éloignement des services de soins. Les différences géographiques sont marquées, ce qui donne de précieuses indications sur les priorités d’action selon les territoires.

Accompagner les familles pour renforcer leurs compétences

Le développement de parcours de santé, d’une médecine prédictive, plus individualisée, le déploiement des technologies de l’information et de la communication liées à la santé renforcent l’idée que la prévention doit avoir une place essentielle dans notre système de santé. Mais pour être plus actrices de leur santé, les familles ont besoin d’être accompagnées car les sites internet ou les campagnes de prévention ne suffisent pas. Le champ d’action semble très ouvert, en particulier pour les associations familiales, pour aider les familles à renforcer leurs compétences en matière de prévention santé.
L’étude est en ligne sur www.unaf.fr dans la rubrique « Etudes et recherches ».
Association agréée en qualité d’association représentant les usagers dans les instances hospitalières ou de santé publique, les AFC ont à cœur de répondre aux préoccupations des familles et à les accompagner dans des actions de prévention.

dimanche 20 septembre 2015

Mourir chez soi, un souhait majoritaire qui reste éloigné de la réalité

Mourir chez soi est le souhait de la majorité des gens, mais, de fait, le maintien à domicile se raréfie à l'approche du décès, selon une enquête "Fin de vie en France", menée par l’Institut national d’études démographiques (INED). La raison la plus souvent évoquée est la complexité des soins qui rend souvent le maintien à domicile impossible, notent les auteurs, Sophie Pennec et ses collègues, qui se sont penchés sur les lieux de vie au cours du mois précédant les décès non soudains, afin de mieux comprendre pourquoi rester chez soi est finalement peu fréquent au dernier stade de l'existence.
Seul un quart des Français meurent chez eux (26 %), de façon soudaine ou non, rappellent les auteurs. La proportion est encore plus faible au Royaume-Uni (20 %) ou en Norvège (18 %) et du même ordre de grandeur aux États-Unis (24 %). Quatre semaines avant le décés, 45% des personnes vivent à domicile en cas de décès non soudain, mais le jour du décès elles ne sont plus que 18% à être encore à la maison,
Quitter son domicile pour entrer à l'hôpital et y décéder est le parcours le plus fréquent (30 %), passer l'ensemble du dernier mois de l'existence chez soi l'est deux fois moins (14 %). Le départ de l'hôpital pour regagner son domicile est beaucoup plus rare (2 %).
Famille et amis sont plus souvent présents au moment du décès lorsqu'il a lieu à domicile plutôt qu'à l'hôpital : à domicile, les proches sont les seuls présents dans 44 % des cas, et ils sont assistés de professionnels dans 26 % des cas. Décéder à domicile en la seule présence de soignants est très rare (5 %). Un décès sur cinq est soudain et dans ce cas, une fois sur deux il a lieu à domicile. Quatre décès sur cinq surviennent de façon non soudaine à la suite d'un parcours, résidentiel (domicile ou maison de retraite) et médical.
Lire l'enquête Ined n°524

VademecumFindeViePour aller plus loin

Accompagner la fin de vie, ce sujet concerne toutes les familles. Le malade, le mourant est un individu, son accompagnement est une affaire de famille et de solidarité envers ceux qui n’ont plus de famille. Le Vade-mecum publié par les AFC « Accompagner la fin de vie » fait le point sur ce sujet et apporte un éclairage sur ses enjeux.

Voir tous nos articles sur le sujet

jeudi 17 septembre 2015

Campagne nationale d'adhésion aux AFC

Communiqué de presse
soyez le heros de la famille2En 2015
Soyez le héros de la famille !
Adhérez aux AFC !
Les Associations Familiales Catholiques s’engagent depuis plus de 100 ans pour promouvoir la famille au sein de la société et auprès des décideurs dans les domaines de la conjugalité, de l’éducation, de la politique familiale, de l’écologie, la bioéthique et de la consommation.
Elles sont plus de 300 associations en France, dans lesquelles de très nombreux bénévoles s’investissent localement pour favoriser le bien-être des familles au quotidien et appuyer leurs intérêts auprès des élus.
Découvrez ici comment les bénévoles s’engagent concrètement au sein des AFC, pour la famille.
Depuis plus de 100 ans, les AFC réaffirment la confiance que la société et chacun doivent avoir dans les familles !
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A propos des AFC
Une Confédération membre de l’UNAF, le « Parlement des familles », mouvement national reconnu d’utilité publique, ayant une représentation grâce au suffrage familial dans les UDAF
Un réseau de près de 400 associations locales et fédérations départementales
Une représentation auprès des pouvoirs publics (entretiens avec les ministres et les élus locaux et nationaux...), dans de nombreuses instances (CESE, Haut Conseil de la Famille..) et aussi auprès des CAF
Une force de proposition permanente auprès des acteurs économiques, sociaux et politiques, pour que le choix de la famille et l’accueil de l’enfant soient facilités
Une aide aux familles dans leur quotidien en discernant localement leurs besoins : Chantiers-Éducation, services d’entraide, association de consommateurs
Des publications, conférences... pour former et sensibiliser

dimanche 6 septembre 2015

Dossier : Les AFC, bientôt 2ème mouvement familial ?

En 2012, les AFC sont devenues, en nombre d’adhérents, le 3e mouvement familial (1). Les chiffres de couv LVA161l’UNAF de 2014 confirment une tendance où, tandis que le nombre de familles adhérentes continue de s’affaisser, celui des AFC augmente ou se maintient. Conséquence : la part relative des AFC continue de croître.

Pourquoi adhérer aux AFC ?

Témoignage de la famille Journé
Qui sont-ils ?
Grégoire et Nathalie Journé ont 42 ans et quatre enfants de 2 à 7 ans. Ils ont adhéré aux AFC de Mont-de-Marsan (Landes), en 2008, à la naissance de leur premier enfant.
Qu’est-ce que le fait d’être membre des AFC vous apporte ?
Tout d’abord, nous apprécions de sentir que les valeurs auxquelles nous tenons sont représentées au niveau national à l’UNAF et donc, qu’une association pèse sur certaines décisions au niveau national.
Ensuite, cela nous permet d’assister aux conférences organisées dans les Landes, dont certains thèmes ou intervenants nous concernent vraiment.
Grâce aux solides dossiers des AFC, nous apprécions également d’être informés, et BIEN informés, des enjeux de problématiques actuelles (Manif pour tous,
gender, pub attaquant le mariage ou la famille, modulations des allocations familiales, lois sur la santé et la fi n de vie, etc.).
Enfi n, étant animatrice d’un Chantier-Éducation que nous avons relancé à Dax il y a un an, nous pouvons accéder à cette structure, et à la documentation et au soutien nécessaires dans  l’accomplissement de notre vocation de parents.
Pourquoi avez-vous adhéré à cette association ?
Nous venions d’avoir notre premier enfant, nous formions donc une famille, et le président des AFC de Montde- Marsan nous a interpellés pour nous présenter le rôle et le but de l’association. Cela
nous rejoignait : les AFC défendaient les valeurs que nous partagions et dans lesquelles nous souhaitions élever nos enfants. De plus, dans les tumultes de la société, il nous paraissait important que ces valeurs chrétiennes et la famille puissent être mises en avant et protégées contre les attaques incessantes dont elles font l’objet.

Propos recueillis par Marie-Christine Lafon
Pièce(s) jointe(s):
Télécharger ce fichier (LVA161-dossier.pdf)LVA161-dossier.pdf[ ]2750 Ko

jeudi 3 septembre 2015

Insee : stabilité des naissances en France en 2014

En 2014, 818 565 bébés sont nés en France, un nombre stable par rapport à celui de 2013 (hors Mayotte) baby feetrévèle une étude de l’Institut National de la Statistique parue le 1er septembre.
« Une centaine de naissances supplémentaires » ont été enregistrées en 2014 par rapport à 2013, précise l’INSEE. « Depuis 2005, la natalité reste stable et dynamique avec plus de 800 000 bébés chaque année, soit plus de 2200 naissances par jour en moyenne », souligne l’enquête.
La tradition reste solide
Basée sur les statistiques de l'état civil, l'analyse révèle que 83% des bébés nés en 2014 portent le seul nom de leur père. Une proportion qui s'élève à 95% chez les couples mariés. A l'inverse, seuls 7% reçoivent uniquement le nom de leur mère.
Pourtant, depuis 2005, un enfant peut avoir au choix le nom de son père, celui de sa mère ou les deux accolés, dans l’ordre choisi par les parents. Une option retenue pour seulement un bébé sur dix l’an dernier, le plus souvent dans l’ordre « père-mère ». Ce choix est particulièrement prégnant lorsque les parents sont nés en Espagne ou au Portugal.
Voir l'étude de l'INSEE
natalite france 2015

Bonne rentrée !

20150901 bonne rentrée petit
C’est la rentrée scolaire avec son lot de questions pour les familles. Faut-il prendre une assurance scolaire ? Mon enfant peut -il être inscrit à la cantine ?...
Vous trouverez des réponses à vos questions sur notre site :
Et dans le dossier spécial « rentrée » de l’Institut National de la Consommation (INC)
Comment obtenir un prêt étudiant ? La mutuelle est-elle obligatoire dans le cycle supérieur ? …
La rentrée, c’est aussi le moment de prendre ou reprendre contact avec votre AFC pour vous renseigner sur les activités et services dont vous pouvez bénéficier en tant qu’adhérent ! Trouvez le contact de votre AFC dans notre annuaire.

Rentrée des Chantiers-Éducation : être et paraître

dessin chantiers table petit
Depuis plus de 20 ans, les Chantiers-Éducation, créés au sein des AFC,
répondent à ce besoin des pères et mères dans leur mission de premiers et de principaux éducateurs de leurs enfants.
Ouverts à tous, les « Chantiers » sont un lieu d'écoute, d'échange et de partage sur les questions éducatives.
Ils permettent ainsi aux parents d'enrichir leurs expériences quotidiennes d'éducation et de prendre confiance dans leur capacité à éduquer leurs enfants, non pas avec des solutions toutes faites mais en se posant les bonnes questions pour trouver des solutions adaptées pour chacun de leurs enfants.
En 2015, le thème de l'année est « Être et paraître ». Nous vous livrons ici le contenu des conférences données à l'occasion des Assises des Chantiers-Éducation sur ce thème.



L'être et le paraître

Notes de la conférence de Jean-Noël Dumont, agrégé de philosophie
Quand je regarde autour de moi, je vois que le monde vivant est essentiellement déployé dans la parure. Cette parure nous place dans une démarche de signes. Ces signes sont des artifices, c'est à dire des produits, des inventions qui ont déplacés des données brutes, des dissimulations.
Tous, nous avançons masqués.
Cet artifice nous met dans la confiance ou dans le soupçon. Cette question se pose dans le cadre de l’éducation : nos enfants se cachent derrière des personnages qu’ils reçoivent, qu’ils investissent. Pourtant on pourrait penser ne pas en avoir recours en famille. Mais la nudité est impossible.
Il existe trois chemins :
  • Le désir de vérité nous fait percevoir, espère que ce qui est vrai est l’identité. On voit que les choses qui cachent ce qu’elles manifestent. Il faut passer de ce qui est précaire à ce qui est identique à soi : distinction entre l’être et le paraître et l’être et le devenir.
  • Le désir de liberté, d’autonomie. Le monde de l’apparence est celui où le sujet est sous le regard de l’autre: il essaye de se conformer au regard de l’autre.
  • Chercher l’amour. Que voulons-nous? Nous voudrions une rencontre où nous puissions nous avouer. Aimer c’est pouvoir dire je veux que tu sois selon St Augustin.
L’innocence nous est donc impossible. Nous ne pouvons pas lever les apparences.
  • La parure est inévitable et gratuite. Le vivant ne peut subsister que s’il se pare.
  • Le paraître cache et manifeste. La parure est aussi pour faire honneur à ce qu’elle cache. Elle n’est pas la dissimulation de ce qui est honteux. Elle est l’honneur rendu à ce qui a du prix.
  • La parure nous inscrit et nous distingue. Elle nous inscrit dans une classe sociale, dans une situation professionnelle. Si nous n’étions pas habillés pareil, le groupe serait en danger, si nous étions tous habillés pareil, le groupe serait aussi en danger. Si nous choisissons tel vêtement, c’est pour susciter le désir d’être reconnu, désiré.
Nous pouvons vivre de trois manières.
  • Le sérieux naïf s’identifie à ses fonctions, ses titres, ses vêtements. Il est exposé à notre regard sans distance. Il n’a pas perçu la relativité des signes. Il se sentira agressé pour la moindre critique.
  • L’ironiste. Il ne reste que dans un jeu d’interprétation. Il se présente comme une énigme. On ne sait jamais à qui on a à faire. Le séducteur est ironique.
  • Celui qui pratique l’humour. L’humour est la forme concrète de la liberté. Il assume les apparences sans les disqualifier.
Notre humanité est dans cette dualité nécessaire de l’être et le paraître. Cette oscillation nous propose 2 voies de sorties : la confiance en quittant la naïveté et le soupçon et l’agir: le seul moment où on pense que l’être et le paraître ne font qu’un c’est dans l’agir. Nous avons besoin de produire. Cela permet de relativiser l’enjeu de l’être et le paraître.

Si on veut aider les jeunes à grandir, la question du paraître se pose de plus en plus tôt : dès le primaire.

Notes de la conférence du Père Philippe Verdin, conseiller ecclésiastique de la CNAFC.

Comment aider ces jeunes ?

Je vous propose deux  manières :
  • Développer une contre-culture en découvrant d’autres postures que celle d’être esclave de la société de consommation.
  • Imprégner la culture dans laquelle on est.
Ces deux postures sont à maintenir ensemble : apprendre à être clairvoyant, à être capable de deviner les autres sans tenir compte du paraître, découvrir l’être.
Le grand défi est de paraître ce que l’on est. La tentation est de paraître ce que nous ne sommes pas, de donner une autre image de nous-mêmes. Le paraître dit quelque chose de notre intérieur.

Comment être naturel ?

Comment réussir à transformer notre regard, notre cœur pour voir au-delà de l’apparence, à percer les apparences ?
Du point de vue de la foi, c’est le propre de Dieu de connaître l’être. C’est le choix de Samuel quand il a dû choisir un roi chez les fils de Jessé. Dans Isaïe, un rejeton sortira de la souche de Jessé. « Il ne jugera pas selon son apparence. Et lui-même ne devra pas être jugé selon son apparence. »
Aujourd’hui nous ne sommes plus dans une culture de la voix, mais dans une culture de l’image. L’ouïe est un sens plus lent que la vue. Et pourtant, Dieu utilise les deux. Devant Moïse, il utilise l’image du buisson ardent, puis il parle. La tentation du peuple juif est d’en rester à l’image. On veut des idoles qu’on peut voir et toucher. « Heureux celui qui croit sans avoir vu. » Quand nous serons au ciel, nous verrons Dieu tel qu’il est. La vision sera parfaite au ciel.
Être c’est participer à la vie de Dieu « Je suis » se révèle Dieu à Moïse. Exister en étant libre, en étant soi-même, faire la vérité sur ce que nous sommes. Et ensuite paraître ce que nous sommes.
L’étape suivante est être ce que Dieu désire, dans la beauté de ce que Dieu veut que nous soyons.
Si Dieu veut que nous révélions notre être au contact de sa parole, il faut être perméable à Dieu. Tendre son oreille : Dieu nous parle tout le temps. Dieu nous parle aussi par le ressenti, par ce que nous éprouvons. Il faut se déposséder de ses masques pour que Dieu puisse aller jusqu‘à nous.

Des pistes pour un couple durable

avancer en couple sur le même chemin
« On s’est tout de suite aimés quand on s’est rencontrés puis, le temps passant, on ne se plait plus. Donc on va divorcer. A l’amiable, parce qu’on s’entend bien ! Pour Lucas, ne t’en fais pas : on a choisi la garde alternée »...
Triste confidence d’un jeune homme à sa grand-mère, et tellement banale ! Que peut bien penser cette grand-mère, qui vient de fêter ses noces d’or ? Elle se rappelle Gustave Thibon au milieu du siècle dernier :
« Pour être pleine et féconde, l’union des époux doit reposer sur quatre choses qui, dans la vie, s’amalgament : la passion, l’amitié, le sacrifice et la prière. »

Formulée ainsi, cette recette semble un peu périmée. Pourtant, en en y réfléchissant plus profondément, elle est d’une incroyable et pertinente actualité.

La passion

L’union des époux suppose en effet une proximité et une intimité physiques – dont l’union des corps est l’expression la plus totale. Cette union nécessite un attrait physique réciproque qui amène et pousse les époux au don de ce qu’ils possèdent de plus intime. En se livrant l’un à l’autre, l’un des fruits de leur union sera leur fécondité la plus concrète : un enfant. Et ce don sera d’autant plus entier qu’il sera naturel et spontané.
L’hypersexualisation de notre environnement déforme malheureusement notre vision de cette dimension charnelle pour en faire bien souvent un unique objet de jouissance personnelle, masquant cette ouverture à l’autre et à la fécondité du couple. L’attrait physique équilibré - ni absence, ni primauté - est alors une condition nécessaire, mais pas suffisante.

L’amitié

Nietzsche prétend que tout homme, avant de se marier, devrait se poser cette question : « pourrais-je causer avec elle tous les jours de ma vie ? ».
Question que parfois la passion ou l’enthousiasme élude rapidement… Et pourtant, quel avenir pour un couple qui ne sait pas vivre ensemble, dans la confiance et l’intimité que suppose une véritable amitié ? Dans cet élan qui lie les cœurs, la fidélité, la bienveillance mais aussi l’exigence tiennent aussi toute leur place. De nombreux témoignages révèlent que la principale cause des divorces est la déception. Et rien n’est plus cruel qu’une amitié déçue.
Si la chair rapproche l’un de l’autre, c’est l’amitié qui ouvre l’un à l’autre.

Arrachement ?

Au mot de sacrifice on peut préférer celui d’arrachement. Lisant un journal américain où il était dit : « tout homme qui se marie renonce à la moitié de son indépendance », Chesterton remarquait avec humour « qu’il n’y avait qu’en Amérique qu’un tel optimisme était permis ! »
En effet l’amour implique des arrachements. Celui de partager sa vie, son indépendance, son confort pour se mettre à l’écoute et au diapason de l’autre, afin ensemble de marcher d’un même pas. Ces arrachements renvoient aussi à la responsabilité du choix de l’engagement, pour le meilleur et pour le pire. Aimer dans la durée, c’est choisir à nouveau tous les jours d’aimer, inlassablement, avec fidélité, même – et surtout ! – quand l’autre nous irrite ou qu’il semble restreindre notre liberté.

La prière

Enfin Gustave Thibon nous rappelle que « l’authentique amour conjugal accueille l’être aimé non pas comme un dieu, mais comme un don de Dieu, dans lequel Dieu agit et nous offre son amour : « sentir l’Etre sacré frémir dans l’être cher », nous dit Victor Hugo. Il y a une manière sacrée de posséder les choses qui, au lieu de tuer le désir, l’exalte et le transfigure. Comment l’amour des époux pourrait-il tarir puisqu’ils ont été créés et unis pour se donner Dieu l’un à l’autre ? »
C’est dans la prière personnelle et conjugale que le couple se cimente pour élever son âme.

Le couple uni fonde la famille

« Depuis que Lucas est né l’an dernier, nous sommes sûrs de notre amour en famille. Aussi avons-nous décidé de nous marier »
Entendus fréquemment de la bouche des héros de la journée en introduction des cérémonies de mariage
– religieux ou civils–ces mots, très attendrissants, sont cependant révélateurs d’une profonde méconnaissance des réalités humaines et spirituelles du mariage.

La famille commence par le couple

Pourquoi ? Parce l’unité est la source de notre fécondité. Cette fécondité se traduit naturellement par l’accueil de l’enfant, mais bien au-delà elle prend des formes multiples : fécondité personnelle, intellectuelle, sociale, spirituelle…
Cela nous conduit à affirmer que ce n’est pas d’être bons parents qui fait de nous un bon couple, mais d’être un couple uni qui fait de nous des « bons » parents.
Certes, « lorsque l’enfant parait le cercle de famille applaudit à grands cris… », nous dit Victor Hugo, traduisant ainsi la joie réelle, humaine et légitime d’une naissance qui vient donner un sujet d’amour supplémentaire aux époux. Le risque serait de considérer l’enfant comme l’unique objet de l’amour. La singularité de l’amour conjugal est justement d’inviter au don intégral de sa personne à l’autre – corps, cœur et âme – dans un élan de générosité, de confiance et d’espérance réciproque.
Mais unité ne signifie pas uniformité.
Les couples, en se mariant, aspirent en réalité à la communion des différences. Ils y aspirent parce que cette communion vient justement transcender ces différences. Elle est aussi la clé d’une dynamique d’approfondissement, d’épanouissement et de dépassement permanents dans la vie et l’évolution du couple, de soi et de l’autre.
Ils y aspirent parce que c’est le point d’appui de l’action de chacun des époux l’un pour l’autre, pour leur famille, et plus généralement pour la société et le monde.

Et l’amour dans tout cela ?

En réalité cette dynamique de communion est déjà une dynamique d’amour - chacun grandit avec et par l’autre.
« Aimer n’est pas se regarder l’un l’autre, mais regarder ensemble dans la même direction » St Exupéry.
Parmi les différentes facettes de la vie familiale, il y a notamment celle de l’éducation. En conséquence, notre fécondité dans l’éducation doit donc moins résulter de la complémentarité homme-femme, que de l’union de l’homme et de la femme.
De même, notre fécondité dans nos engagements, nos activités... ne résulte pas d’abord d’une harmonie ou d’un plaisir qui leur seraient favorables mais de cette unité du couple.
L’enjeu est majeur. Car cette fécondité, en étant fondée sur l’union, est telle qu’elle a un extraordinaire pouvoir de conviction : « Que tous soient un (...) pour que le monde croie que tu m'as envoyé ». Jn 17 20-2. Tel est aussi le plan de Dieu. Et le premier lieu de la réalisation de ce plan, c’est le couple. Le Synode prochain ne s’y trompe d’ailleurs pas en en faisant son enjeu principal.
La conversion du monde... et donc d’abord de nos enfants, passe par la conviction et réalisation de l’unité du couple.

mardi 1 septembre 2015

La chorale Saint Sever recrute!

Amateurs du chant, bonjour!

Nous vous attendons avec joie à la tribune de la chapelle de la Maison Saint Paul à Tarbes, dès le vendredi 4 septembre 20h, en vue d'un concert spirituel (probablement à la Collégiale d'Ibos)  et d'autres projets éventuels (audition dans une maison de retraite pour Noël (St Frai?), etc..)

Au programme: 
>Des chants des Dei Amoris Cantores: http://www.deiamoriscantores.com/ecouter
>Des compositions de Palestrina, Victoria, Van Berchem et autres belles pièces de chant sacré...
>Des chants de l'Emmanuel...

Notre but est d'unir nos voix autour du Christ, chaque semaine, dans une ambiance amicale afin de nous élever vers Lui, puis de Le faire connaître grâce à la beauté du chant polyphonique. Nous voulons ainsi suivre l'exemple d'évangélisation du Saint Père. 

Vous êtes bien sûr libres d'assister à la vie de notre paroisse et donc aux messes dominicales et aux autres cérémonies. 

Venez nombreux et diffusez largement!


Chorale Saint Sever
Chapelle Ste Bernadette
Maison Diocésaine St Paul 
51 Rue Traynes 
65000 Tarbes