jeudi 26 février 2015

Fin de vie : la réalité derrière les mots

Cet article fait partie de notre dossier « Fin de Vie : humaniser le débat ». Il est extrait de notre vade-mecum « Accompagner la fin de vie vie ».
Il n'est pas possible de dialoguer sereinement sans partager un vocabulaire commun. Nous vous donnons ici un glossaire des termes les plus souvent utilisés dans le débat sur la fin de vie.

Arrêt des thérapeutiques actives, ou arrêt de tout traitement

Il est autorisé en France par la loi du 22 avril 2005, dite loi LEONETTI. Elle proscrit explicitement l'obstination déraisonnable.

Autonomie

La personne est « autonome lorsqu'elle agit de manière volontaire et indépendante, sans contrainte extérieure et en fonction de projets qui lui sont propres ». Cela implique donc la  liberté intérieure, qui est la capacité à utiliser son sens moral pour délibérer, décider et agir. L'absence d'autonomie est-elle la dépendance ? « L'autonomie entraîne le consentement libre et éclairé ». (http://www.unige.ch/medecine)

Directives anticipées

« Toute personne majeure peut rédiger des directives anticipées pour le cas où elle serait un jour hors d'état d'exprimer sa volonté. Ces directives anticipées indiquent les souhaits de la personne relatifs à sa fin de vie concernant les conditions de la limitation ou l'arrêt de traitement. Elles sont révocables à tout moment. À condition qu'elles aient été établies moins de trois ans avant l'état d'inconscience de la personne, le médecin en tient compte pour toute décision d'investigation, d'intervention ou de traitement la concernant. » Article L. 1111-11 du code de la santé publique.

Double effet

Utilisation d'antalgiques très puissants, pour poulager la douleur du patient, pouvant éventuellement hâter la mort. L'intention est de soulager, pas de faire mourir.

Euthanasie

C'est l'acte d'un tiers qui donne la mort, avec ou sans demande explicite d'un malade en phase terminale, pour mettre fin à une situation de souffrance jugée insupportable ou qui pourrait devenir insupportable et pour laquelle les traitements sont perçus comme inefficaces ou insuffisants.
Il y a abus de langage lorsqu'on évoque l'arrêt des traitements comme une euthanasie passive et qu'on l'oppose à l'euthanasie active qui est l'acte de donner volontairement la mort à l'autre.

Obstination déraisonnable

Souvent appelée acharnement thérapeutique : des traitements inutiles, disproportionnés ou n'ayant d'autre effet que le seul maintien artificiel de la vie.

Soins palliatifs

Les soins sont un ensemble d'actes et de gestes, médicaux ou non, par lesquels on veille au bien-être et à la santé de la personne.
Ils « sont des soins actifs délivrés dans une approche globale de la personne atteinte d'une maladie grave, évolutive ou terminale. L'objectif est de soulager les douleurs physiques et les autres symptômes, mais aussi de prendre en compte la souffrance psychologique, sociale et spirituelle. Les soins palliatifs et l'accompagnement sont interdisciplinaires. Ils s'adressent au malade en tant que personne, à sa famille et à ses proches, à domicile ou en institution. La formation et le soutien des soignants et des bénévoles font partie de cette démarche ». (Société Française d'Accompagnement et de soins Palliatifs)

Sédation

La sédation consiste en « la recherche, par des moyens médicamenteux, d'une diminution de la vigilance pouvant aller jusqu'à la perte de conscience. Le but est de diminuer ou de faire disparaître la perception d'une situation vécue comme insupportable par le patient, alors que tous les moyens disponibles et adaptés à cette situation ont pu lui être proposés et mis en oeuvre sans permettre d'obtenir le soulagement escompté » (Medpal 2010.01.006).
Le recours à la sédation prive le patient de ses capacités relationnelles et de son autonomie. Il faut souligner le « risque que la prise de décision repose plus sur le ressenti des entourages ou des soignants que sur la sensation d'insupportable vécue par le malade lui-même. » (SFAP) la sédation peut être légère, profonde et/ou continue, en phase terminale.

Sédation en phase terminale

La sédation en phase terminale est une sédation prolongée destinée à soulager la souffrance ou un vécu insupportable pendant des périodes prolongées (20h/24h) ou même de manière continue.

Sédation terminale

La sédation terminale est l'administration de médicaments sédatifs entraînant la mort du sujet. Il s'agit là d'une euthanasie.

Suicide assisté

Le suicide assisté donnerait le devoir à la médecine de fournir à l'individu les moyens de se suicider. Ce droit serait réservé aux seules personnes majeures et capables (on voit les risques de déviances majeures avec les modifications acceptées en Belgique).

IVG : supprimer le délai de réflexion, c’est supprimer le libre-choix

Communiqué de presse
Un rapport de la Délégation aux Droits des Femmes, présenté le 18 février dernier, propose la suppression des 7 jours de réflexion obligatoire jusque-là en vigueur pour les femmes demandant une Interruption Volontaire de Grossesse (IVG).
Les AFC sont consternées par cette volonté mortifère qui prévaut dans notre pays, qui, avec 210 000 avortements annuels et des mesures répétées pour favoriser les IVG, se montre incapable de protéger la vie des plus faibles de ses membres.
Après le remboursement à 100% de l'IVG en 2013, la suppression de la condition de détresse et la prétendue reconnaissance d'un « droit fondamental » en 2014, ce rapport encourage à faire de l'IVG une réponse impulsive à une situation imprévue sans laisser aux femmes le temps de la réflexion et donc du libre choix.
Il est tout de même curieux que pour un achat important, la loi impose un délai de réflexion minimum (7 jours pour se rétracter sur un compromis de vente) et que pour le devenir de l'être humain (celui de la mère comme celui de l'enfant), on veuille retirer cette prérogative... L'éthique et les droits de l'homme n'auraient-ils plus cours en France ?
Les AFC appellent une nouvelle fois et avec insistance à une action politique qui mette tout en œuvre pour chercher des solutions de prévention, d'alternatives et d'aides efficaces afin que le drame de l'avortement, qui arrête la vie d'un enfant à naître et blesse profondément la femme qui y a recours, devienne un objectif prioritaire de santé publique.

jeudi 19 février 2015

Gleeden : les AFC demandent à la justice de se prononcer

pomme gleeden rencontres extraconjugales
La campagne publicitaire qui fait la promotion de « Gleeden », « le premier site de rencontres pour personnes mariées » qui encourage l'adultère, suscite des réactions croissantes.
Ainsi, après que de nombreuses voix se sont faites entendre dans la société civile, après que plusieurs municipalités (Sèvres, Versailles...) ont protesté contre la promotion de cette campagne publicitaire sur les transports en commun, des politiques de tous bords se font à présent l'écho des contestations et de l'indignation qu'elle suscite.
La fidélité, en effet, est inscrite dans le code civil comme constitutive du mariage.
De fait, les conséquences et la destructuration sociales - dramatiques pour les familles - qu'engendre l'infidélité n'échappent à personne.
Est-il légal de faire ainsi publiquement la promotion de l'infidélité dans le cadre du mariage ?
Les AFC souhaitent donc désormais que la justice se prononce sur la légalité de la campagne « Gleeden » et du site correspondant, dont l'objet même est de faciliter l'adultère et de faire, à travers lui, la promotion publique de la duplicité, du mensonge et de la violation de la loi.
C'est pourquoi elles font délivrer à la société Black Divine, qui édite le site gleeden.com, une assignation à comparaitre devant le Tribunal de Grande Instance de Paris.

lundi 16 février 2015

Aux AFC, J'adhère !



We need you !  Nous avons besoin de vous !

Envie d’être utile pour la Famille ?
Envie d’agir pour la Famille ?
Envie de se mobiliser la Famille ?

En arrivant sur ce blog, vous êtes bien tombés !

Voici quelques bonnes raisons d’adhérer :

1.      Parce que, comme beaucoup, vous vous interrogez sur la direction que prend notre société.. et que vous vous demandez comment et où s’impliquer ?!….
Et qu’une association qui a pour finalité de « Promouvoir la famille,  fondée sur le mariage d’un homme et d’une femme, ouverte à la vie, éducatrice de ses membres, cellule de base de la société, source du bien être de la personne et de la société » ça vous parle et vous mobilise !

2.      Parce que les AFC sont convaincus que les parents sont les premiers et principaux éducateurs de leur enfant et que l’école constitue un enjeu majeur.

3.      Par ce que les AFC , en tant que membre de  l’Union Nationale des Associations Familiales (le parlement des familles), des Union Régionale des Associations Familiales ou des Union Départementale des Associations Familiales portent vos voix et sont officiellement consultées par les pouvoirs publics. Plus nous sommes nombreux, et plus nous comptons : au niveau départemental, la répartition des voix au sein de l’UDAF est réalisée comme suit : (1 voix pour chaque parent, 1 voix par enfant mineur + 1 voix supplémentaire tous les 3 enfants).

4.      Par ce que nous disposons de solide fondation pour agir. Les actions des AFC sont fondées sur la Doctrine Sociale de l’Eglise !

5.      Parce que Jean-Paul II le demande : « Le rôle social de la famille est appelé à s’exprimer aussi sous forme d’intervention politique: ce sont les familles qui en premier lieu doivent faire en sorte que les lois et les institutions de l’Etat non seulement s’abstiennent de blesser les droits et les devoirs des familles, mais encore les soutiennent et les protègent positivement; il faut à cet égard que les familles aient une conscience toujours plus vives d’être les « protagonistes » de ce qu’on appelle « la politique familiale » et qu’elles assument la responsabilité de transformer la société; dans le cas contraire elles seront les premières victimes des maux qu’elles se seront contentées de constater avec indifférence. »  (Familiaris Consortio, n° 44)

6.      Parce que collectivement nous sommes plus forts  et que c’est plus sympa de faire des choses en groupe !







dimanche 15 février 2015

Fin de vie: Proposition de Loi Claeys Léonetti: les AFC des Hautes Pyrénées se mobilisent !

Le 17 février prochain, la proposition de Loi Claeys Léonetti sera examinée par la commission des affaires sociales.

A ce titre, les AFC des Hautes Pyrénées ont interpellé les deux députés des Hautes Pyrénées: Mme Dubié et M Glavany pour leur proposer les aménagements suivants:

- Dissocier sédation profonde et arrêt des traitements,
 -  Maintenir l’inscription du  double effet dans cette proposition de Loi, c'est-à-dire que l’utilisation d’antalgiques très puissants a pour intention de soulager la douleur du patient tout en pouvant ,éventuellement  hâter la mort. Cela permet de repréciser  que l’intention première de la démarche palliative est de soulager le patient et non de lui donner la mort,
  - Préciser que l’alimentation et l’hydratation peuvent constituer un traitement,
  -   Rétablir la révision périodique des volontés anticipées,
  -  Introduire une clause de conscience pour le personnel médical et soignant qui pourrait être confronté à des situations de demande formulée dans le cadre des directives anticipées rendues , par la présente proposition , contraignantes.

mercredi 11 février 2015

Eclairage sur les propositions du rapport Claeys-Leonetti

Cette proposition de loi s’inscrit dans une situation sanitaire qui alarme beaucoup de nos compatriotes.
La mort à l’hôpital les angoisse par la conjonction de plusieurs phénomènes :
-          Par suite de l’absence fréquente d’infirmières de nuit dans les EPHAD, nombre de résidents, lorsque leur état s’aggrave pendant la nuit, sont transférés aux urgences de l’hôpital, services très encombrés spécialement dans les premières heures de la nuit, car toute la misère du monde y afflue : parents inquiets pour leur enfant, SDF blessés dans des bagarres, personnes seules angoissées…, et les véritables urgences. Difficile souvent de voir de prime abord ce qui est urgent et ce qui ne l’est pas. Il arrive donc, trop souvent malheureusement,  que ces résidents décèdent sans véritables soins et dans la solitude sur un brancard de ce service
-         Les unités de soins palliatifs et les réseaux de soins palliatifs à domicile sont en nombre très insuffisant pour répondre aux besoins et sont inégalement répartis sur tout le territoire.
-          Les traitements de la douleur sont souvent  peu ou mal  appliqués dans de nombreux services.
-          La loi sur les soins palliatifs et la loi LEONETTI ne sont pas suffisamment connues et appliquées.
La proposition de loi part donc d’un constat réel. Apporte-t-elle les  bonnes  réponses ?
Concernant le développement de nouvelles unités de soins palliatifs, le texte en reste à des vœux pieux sur la nécessité de le faire.
Sur la nécessité d’introduire une solide formation des étudiants, des médecins  et des soignants en général au traitement de la douleur, aux soins palliatifs et à l’accompagnement, là encore on reste sur des « il faudrait », « on devrait ». On ne sent pas une volonté très ferme d’y parvenir.
Dans nos interventions écrites et dans nos rendez-vous avec les élus, il est important de partir du réel. Nous ne pouvons pas nous opposer en bloc à cette proposition de loi. Les trois évolutions proposées ressortent d’un consensus qui s’est dégagé à travers tous les rapports remis depuis deux ans sur la fin de vie. Nous ne voudrions aucune de ces trois propositions, qui sont un durcissement de la loi LEONETTI. Mais elles suivent la volonté de plus en plus souvent exprimée de nos concitoyens d’être maîtres de leur vie et de leur mort, de reconnaître une autonomie  toujours plus grande à l’individu dans la prise de décision. Avec l’incohérence de vouloir l’aide des autres pour exécuter leur volonté !
Nos propositions sont donc des ajustements des articles proposés, dans le but d’éviter les positions extrêmes qu’entraînerait un rejet pur et simple de la loi et l'adoption d'une loi pire.
Télécharger l'argumentaire des AFC.
Pièce(s) jointe(s):
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lundi 2 février 2015

Synode sur la Famille: Diocèse en action !

Dans le cadre du Synode sur la Famille 2015, une grande consultation diocésaine est lancée !

Alors mobilisons nous, réunissons nous autour de ces questions !

Vous pouvez télécharger la lettre pastorale sur la famille: Ici

Vous pouvez également télécharger le questionnaire:Ici