L’Institut national de la statistique et des études économiques tente
de mesurer l’impact de la crise économique sur les naissances et
observe que celles-ci ont « récemment baissé » dans les pays les plus
durement frappés […], l’Espagne, la Grèce et le Portugal. Cette baisse
résulte notamment du report des projets de parentalité : l’âge de la
première maternité y a augmenté plus rapidement qu’auparavant.
La France semble faire figure d’exception avec 1,99 enfant par femme.
Elle est le seul pays d’Europe à avoir une fécondité stable et élevée
depuis 2006 et semble insensible à la crise
Mais cette exception
française est peut être sur le point de toucher à sa fin. Le nombre de
naissances est en chute de 2,75% depuis début 2015 par rapport à l’année
dernière.
Selon les démographes, il faut se méfier des données brutes et les
variations d’une année et d’un mois sur l’autre ne sont pas toujours
semblables. Il y a moins de naissances pour l’instant en 2015, mais on
ne peut pas en tirer des conclusions sans attendre la fin de l’année et
sans les avoir analysées.
La CNAFC n’est cependant pas surprise de cette baisse qu’elle
estime intimement liée à l’instabilité et à l’appauvrissement de la
politique familiale. Ainsi coup sur coup ont été adoptés deux
abaissements du plafond du quotient familial, la fiscalisation des
majorations familiales de retraites et la mise sous condition de
ressources des allocations familiales. Ces mesures s’inscrivent de
surcroît dans une situation très dégradé de l'emploi en France, au point
que la pauvreté, selon le récent rapport du Secours Catholique, touche
toujours plus les jeunes, les plus de 50 ans et les diplômés.
Plus largement, les récentes évolutions du congé parental et le
nombre toujours très insuffisant de places en crèche rendent encore le
contexte moins favorable à la natalité, affectant les finances comme le
moral des familles.
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