vendredi 30 janvier 2015

Fin de vie et mort en France : état des lieux

Cet article fait partie de notre dossier « Fin de Vie : humaniser le débat ». Il est extrait de notre vade-mecum « Accompagner la fin de vie vie ».
Différentes données statistiques permettent de confirmer que, si la question de la fin de vie se pose, elle ne se résume pas à celle de l'euthanasie.
Cette perception existe parce que la société ne parvient pas à accompagner de façon adaptée ceux de ses membres qui sont en fin de vie et souffrent. Derrière cette question, il y a en effet celle d'apprendre à accompagner et celle d' « apprendre à mourir ». Le débat sur la fin de vie ne peut se faire qu'au regard de la réalité de la mort en France et pas uniquement sur des cas particuliers et rares, mais fortement médiatisés.

Qui meurt en France ?


Dans tous les pays occidentaux, la mort a en quelque sorte été mise à distance. Ainsi, l'espérance de vie atteint des âges de plus en plus élevés : en 2012, elle est de 84,8 ans pour les femmes et de 78,4 ans pour les hommes ( Bilan démographique 2012, INSEE Première, no 1429, janvier 2013 ).
À ce premier indicateur, on peut en ajouter un second, celui de l'espérance de vie « en bonne santé ». « Si l'espérance de vie à 65 ans s'est allongée d'un an dans l'Union européenne entre 2005 et 2010 ; le temps vécu en mauvaise santé perçue a diminué (de 0,5 à 1,1 an selon le sexe), et ce en dépit de l'augmentation des années de vie s'accompagnant de maladies chroniques (de 1,6 à 1,3 an selon le  sexe) ».
Selon l'INSEE, on compte aujourd'hui en France 17,5 millions de personnes âgées de plus de 65 ans, soit 26,6 % de l'ensemble de la population (+ 2,6 points par rapport à 2004). Un Français sur dix est âgé de plus de 75 ans. La part de cette classe d'âge va augmenter de 25% d'ici 2025.
En somme, explique Paul Yonnet, « aujourd'hui ... la mort est au centre de la vieillesse, parce que les décès sont, pour la plupart, des décès de personnes âgées ».

Où meurt-on en France ?

Connaître le lieu du décès permet d'éclairer les conditions de la fin
de vie et les questions qu'elle soulève. Les études disponibles
distinguent quatre lieux « possibles » : le domicile, l'hôpital, la maison
de retraite (EHPAD...) et les « autres lieux ». « En 2008, 58 % des
décès se sont produits à l'hôpital, 27 % à domicile et 11 % en maison
de retraite. La part des décès à l'hôpital est restée relativement stable
entre 1990 et 2008 [...]. En revanche, la proportion de décès à domicile
a sensiblement diminué au profit des maisons de retraite ». Une étude
récente confirme ces chiffres et évoque une « institutionnalisation
des lieux de fin de vie ».
Observatoire national de la fin de vie, Fin de vie : un premier état des lieux, Rapport 2011, février 2012, p. 78.

Comment meurt-on ?

Une série d'enquêtes éclaire les décisions médicales en fin de vie. Elles rappellent que les conditions actuelles des décès font que « les professionnels de santé sont de plus en plus souvent conduits à prendre des décisions médicales susceptibles d'abréger la vie de leurs patients ».

La situation française est éclairante de ce point de vue. Une enquête récente montre que, en 2010, près de la moitié des décès non soudains (48 %) a été précédée d'une décision médicale ayant entraîné la mort. Cependant des substances pharmacologiques ont été administrées pour mettre délibérément fin à la vie dans moins de 1 % des cas.
Quelle que soit la cause du décès (cancer, maladie infectieuse...), l'intensification du traitement* de la douleur est la décision la plus fréquente (34 %), avec une forte variation cependant suivant la cause.

« Les prescriptions légales encadrant ces décisions ne sont pas encoretotalement connues ou respectées : les décisions de fin de vie ne sont pastoujours discutées avec les patients et les équipes soignantes ; la rédaction par les patients de directives anticipées*, proposée par la loi Leonettipour que les soignants prennent en compte leurs souhaits... ».
PENNEC Sophie, MONNIER Alain, PONTONE Silvia, AUBRY Régis, « Les décisions médicales en fin de vie en France », Population et sociétés, no494, novembre 2012

mercredi 28 janvier 2015

Nos ados: Les dangers de l’envoi de photos intimes ou « sexting »

Durant la période Noël, l'Association des Fournisseurs d'Accès et de Services Internet (l'AFA) a diffusé une fiche de sensibilisation Point de Contact sur le thème du « sexting » entre adolescents.

L'UNAF est partenaire de cette action.

En France, en 2013, 90% des 12-17 ans possèdent un téléphone mobile et parmi eux, 55% disposent d'un smartphone. En outre, 76% des adolescents sont membres d'un réseau social. Les jeunes ont ainsi tous les outils à disposition pour se livrer au « sexting ».

Qu'est-ce que le sexting ? Quelle est la portée du phénomène en France ? Quel risque juridique pour les adolescents, et enfin, que faire en cas de sexting ?

Le sexting, c'est l'envoi de messages et d'images sexuellement explicites au moyen d'un téléphone portable ou des réseaux sociaux.

Point de Contact donne tous les conseils nécessaires pour que les plus jeunes utilisent smartphones et réseaux sociaux en connaissance de cause et puissent agir rapidement en cas de problème.

Les AFC rappellent que c'est aux pères et mères, premiers et principaux éducateurs, qu'il revient de parler clairement et fermement de ces risques à leurs ados, filles et garçons.

Lire la fiche de Point de Contact

Prime à l'effacement de consommation d'électricité

rime à l'effacement de consommation d'électricité chez les clients domestiques: les pouvoirs publics reculent-ils pour mieux sauter ?

Dans un communiqué des associations de consommateurs (CNAFC, CNAFAL) et organisations syndicales (FO, CGT...) dénoncent « la captation de l'intérêt collectif par des affairistes privés qui se souvient bien peu de la collectivité lorsqu'il s'agit de contribuer à l'effort fiscal ...»
L'arrêté fixant le montant de la prime qui sera attribuée aux opérateurs d'effacement sur les sites résidentiels vient de paraître au Journal Officiel. Après le double rejet en décembre par le Conseil Supérieur de l'Energie et la CRE du projet d'arrêté dans sa version initiale, les pouvoirs publics ont tranché pour des subventions beaucoup plus faibles que celles dont le montant exorbitant a provoqué une levée de boucliers unanime... les associations de consommateurs et les 4 organisations syndicales signataires de ce communiqué considèrent que le gouvernement a été obligé de prendre en compte les oppositions qui se sont exprimées contre la prime attribuée aux opérateurs d'effacement sur les sites résidentiels.
Ce premier recul n'efface pas pour autant les questions posées sur le fond par la prime. On ne peut en effet se réjouir d'apprendre que ces subventions seront réduites de moitié.
Lire la suite en pièce jointe

Qu'est-ce que l'effacement ?

L'effacement consiste pour un consommateur (particulier ou entreprise) à réduire temporairement et volontairement sa consommation de courant lorsque cette baisse peut soulager les tensions du réseau électrique, notamment pendant les périodes de pointe.

Qu'est-ce que la prime à l'effacement ?

Le système de l'effacement est rendu possible par des opérateurs d'effacement qui sollicient d'une part le client volontaire afin qu'il réduise sa consommation pendant une durée donnée et d'autre part valorise ces effacements.
La loi n°2023 du 15 Avril 2013-312 prévoit le paiement d'une prime à l'opérateur d'effacement au titre des avantages des effacements dont bénéficie la collectivité. C'est de cette prime qu'il est question dans ce communiqué.
Pièce(s) jointe(s):
Télécharger ce fichier (communiqué effacement.pdf)communiqué effacement.pdf[ ]137 Ko

lundi 26 janvier 2015

Tarabella : la FAFCE veut défendre la dignité humaine en Europe

femme-enceinte
Le 10 décembre 2013, le rapport Estrela sur « La santé et les droits sexuels et génésiques » était présenté au Parlement Européen.
Ce rapport, à l'origine destiné à améliorer la santé et la sécurité des femmes enceintes, jeunes accouchées, ou allaitantes au travail, voulait, au nom de l'égalité homme-femme, ériger comme norme un droit à l'avortement. Il faisait également la promotion de l'accès à la contraception et aux services d'avortement sûr et légal, de l'accès à l'information et à l'éducation à la sexualité pour les jeunes...
Suite à une forte mobilisation des citoyens et des associations, le Parlement européen avait rejeté le rapport Estrela et adopté une résolution qui réaffirme clairement le principe de subsidiarité que «la définition et la mise en œuvre des politiques relatives [à ce sujet] relèvent de la compétence des États membres».
Cependant, l'eurodéputé belge Marc Tarabella, conteste actuellement le principe de subsidiarité en ce qui concerne la santé et les droits sexuels et génésiques (SDSG) en faisant la promotion d'un des principaux points du rapport Estrela, à savoir un «droit à l'avortement».
M. Tarabella tente de convaincre le Parlement européen d'accepter la disposition suivante: « Le Parlement européen (...) insiste sur le fait que les femmes doivent avoir le contrôle de leurs droits sexuels et reproductifs, notamment grâce à un accès aisé à la contraception et à l'avortement; (...) ».
L'action de M. Tarabella est incohérente avec la résolution récemment adoptée par le Parlement européen, affirmant qu'il n'y a pas de compétence de l'UE sur la question de l'avortement. Néanmoins, au cours des réunions de la Commission sur les droits de la femme et l'égalité des genres du Parlement européen, il a déclaré sa détermination à promouvoir un «droit à l'avortement». Il est donc nécessaire de réaffirmer ce que le Parlement européen a déclaré le 10 Décembre 2013.
La FAFCE (Fédération des Associations Familiales en Europe) a lancé la pétition "Ne laissons pas Tarabella relancer Estrela!" et invite les citoyens en Europe qui souhaitent défendre la dignité humaine et le principe de subsidiarité à signer cette pétition.