Avortement : toujours plus !
La litanie
promouvant « le tout IVG » continue obstinément : remboursement à 100% (2013),
suppression de la « condition de détresse » (août 2014), élargissement
du « délit d’entrave » (août 2014), affirmation d’un prétendu « droit
fondamental » à l’avortement (novembre 2014), élaboration d’un « Programme
national d’action » (janvier 2015), suppression du « délai de réflexion
» de 7 jours (janvier 2016).
Le Ministère
des Affaires Sociales et de la Santé prévoit désormais la prise en charge à
100%, outre de l’IVG proprement dite, du parcours IVG (consultations, examens
de biologie médicale, échographies pré et post IVG…) à compter du 1er avril
2016.
Ainsi, les échographies des femmes décidant de mettre fin à leur grossesse
seront mieux remboursées que celles des femmes choisissant de porter leur
enfant à terme, les deux premières étant remboursées à 70% !!
Quelle est la
validité d'un remboursement différencié alors que dans les deux cas les femmes
sont enceintes ?
La mesure paraît
tellement absurde que l’on pourrait même penser, si la question n’était pas si
grave, à un mauvais poisson d’avril… Ce « choix » unique de l’avortement, dicté
par une politique sourde, appuyée par une communication univoque qui refuse
toute interrogation, toute réserve…, pourtant propres à une société
démocratique, est-il vraiment de nature à permettre un « choix », libre et
éclairé, pour les femmes ? Une politique de santé peut-elle, aussi,
continuer à passer sous silence, « comme quantité négligeable », le sort des
220 000 enfants à naître qui, chaque année en France, ne voient pas le jour ?
Les AFC sont
convaincues qu’une autre politique de santé publique est possible :
- Rembourser aussi à 100% les femmes qui font le choix de mener à terme leur grossesse !
- Développer une véritable politique publique de prévention contre le drame de l’IVG : éducation affective et sexuelle, identification des populations à risque et développement des aides dans leur direction (aides sociales, aides au logement, aides pour l’accueil de l’enfant...)
Les AFC
remarquent que d’autres pays européens parviennent à faire baisser leurs taux
d’IVG (Allemagne moins de 100 000 avortements pour 80 millions d’habitants). A
l’approche d’échéances électorales majeures, les AFC interpelleront les
candidats sur les mesures qu’ils prévoient de prendre à ce sujet. La situation
où une grossesse sur 5 aboutit à un avortement ne peut perdurer dans notre
pays.
Les mesures pré citées questionnent le principe de la neutralité de l’action publique. L’Etat ne devrait
il pas , dans le respect de ce principe, promouvoir et financer des dispositifs pour accompagner
au mieux les personnes désemparées
face à une grossesse inattendue ?
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