lundi 14 décembre 2015

4 cœurs pour notre brochure 12 questions à se poser avant de crier sur ses enfants!

Les AFC ont édité début 2015, avec les Editions de l’Emmanuel, une brochure sur l’autorité. Cette brochure est la 5ème de la série « En questions ! ».
Destinée à tous les parents – chrétiens ou non – aux éducateurs, mais aussi accessible aux enfants et adolescents, cette brochure adopte la formule qui a fait le succès des quatre volumes précédents de la série « En questions ! ».
Elle traite du difficile exercice de l'autorité dans la vie des familles d'aujourd'hui quand beaucoup de parents se sentent perdus et doutent d'eux-mêmes. Loin de proposer un prêt-à-penser, cette brochure les accompagnera au contraire dans leurs réflexions afin qu'ils trouvent eux-mêmes les réponses appropriées.
Pierre Benoît, philosophe; Marie-Charlotte Clerf, psycho-praticienne Vittoz, coach et formatrice parentale ; et Florence Morel, psychologue, ont contribué à la rédaction de cette brochure.
Des illustrations d'Ixène permettent d'aborder ces questions avec beaucoup d'humour.
Cette brochure vient d’être présentée au comité paritaire d’évaluation des outils pédagogiques de l’Institut National de la Consommation (INC) et a obtenu la meilleure note, 4 cœurs (outil pédagogique exceptionnel et vivement recommandé).
Cette brochure est disponible sur le site librairie-emmanuel.fr.
12 questions à se poser avant de crier sur ses enfants, Editions de l'Emmanuel, 43 pages, 5€.

mardi 1 décembre 2015

Recours contre la loi Taubira

Fotolia justiceCommuniqué de presse
RECOURS DES AFC DEVANT LE CONSEIL D’ETAT CONTRE LA LOI TAUBIRA :
L’INTERET DES ENFANTS EN JEU
La section du Contentieux du Conseil d’État a examiné au cours de la séance publique du 23 novembre 2015 le recours en annulation déposé le 25 novembre 2013 par la Confédération Nationale des Associations Familiales Catholiques (CNAFC) contre les textes d’application de la loi Taubira du 17 mai 2013 instituant le « mariage pour tous » : décret du 24 mai 2013, arrêté du 24 mai 2013 et circulaire du 29 mai 2013.
Le Rapporteur public, Madame Aurélie Bretonneau, a estimé le recours de la CNAFC recevable et noté au passage le caractère tardif du dépôt du mémoire de la Ministre de la Justice, connu seulement le jeudi 19 novembre pour une séance fixée au lundi 23 !
Elle a toutefois écarté les moyens exposés par notre mémoire, notamment la non-conformité aux conventions internationales de protection de l’enfance dont nous avions invoqué la violation : la Convention internationale relative aux droits de l’enfant (CIDE) entrée en vigueur en 1990 et la Convention sur la protection des enfants et la coopération en matière d’adoption internationale (CIPECAI) entrée en vigueur en 1998 , considérant que ces conventions visaient les parents sans préciser s’ils devaient être de sexes différents et pouvaient donc être appliquées dans le nouveau contexte issu de la loi Taubira instituant le mariage et la parentalité entre personnes de même sexe.
Le Conseil d’État doit rendre sa décision d’ici quelques semaines et il est probable qu’il suive les conclusions du rapporteur public, comme il est usuel.
La CNAFC tient toutefois à réaffirmer sa détermination à œuvrer dans l’intérêt supérieur des enfants qui sont durement touchés par cette loi.
Celle-ci les prive du droit fondamental d’avoir son père et sa mère. Elle ignore en conséquence le besoin affectif et éducatif de l’enfant, et surtout la nature même de celui-ci qui est de fonder son existence corporelle, psychologique ou intellectuelle, dans l'amour même de ceux qui l’ont procréé. Ce fondement est à la base de toute sa construction.
Nous ne pouvons cautionner cette violence faite à des enfants et leur refuser de grandir auprès d’un père et d’une mère, en s'inscrivant dans une filiation authentique.
Comme elle l’avait déjà annoncé en juillet 2013 lors du dépôt de son recours au Conseil d’Etat, la CNAFC reste déterminée à préserver le rôle indispensable des parents – père et mère – tel qu’énoncé par l’ONU. Elle utilisera pour cela toutes les voies et moyens disponibles jusqu’à, si nécessaire, porter ce dossier devant le Comité des droits de l’enfant de l’ONU.

Comment accompagner vos enfants pour un internet plus sûr ?

A l’heure où les enfants et adolescents sont de plus en plus connectés, les parents jouent un rôle clé pour les sensibiliser à une utilisation sûre d’internet. Voici quelques conseils de la Commission Nationale de l’Informatique (CNIL) afin de mieux protéger leur vie privée en ligne.

1 Garder le contrôle de l’ordinateur ou de la tablette.

Il est déconseillé de confier les codes administrateur de votre terminal à votre enfant. Sur PC, préférez lui créer une session avec un accès limité et des fonctions sécurisées. Sur tablette ne confiez pas vos codes d’accès aux magasins d’application. Préférez un accès sur demande et une autonomie progressive.

2 Installer un système de contrôle parental.

Présents sur ordinateur comme sur tablette ou smartphone, les systèmes de contrôle parental proposent des fonctionnalités plus ou moins strictes : limitation du temps de connexion, suivi des envois et réceptions de mails/sms, arrêt du téléphone ou du PC à une certaine heure, navigation sécurisée avec contrôle parental… Ces systèmes sont disponibles sur Internet sans craintes

3 Régler les options « vie privée » du navigateur et du moteur de recherche.

Il est notamment possible d’activer les fonctionnalités pour réduire les traces laissées lors de sa navigation ou bloquer les sites dangereux.

4 Régler ensemble les paramètres de confidentialité.

Régler avec lui les paramètres de confidentialité de ses réseaux sociaux, vérifier régulièrement ensemble que son identité et ses « profils » ne sont pas consultables par n’importe qui.

5 Garder l’œil ouvert sur les sites/applications qui ne garantissent pas un niveau minimum de confiance.

Le site transmet-t-il les données de votre enfant à des tiers ? Le site vous indique-t-il vos droits « informatique et libertés » ? Existe-il une adresse ou un formulaire de contact en cas de litige ? Les conditions sont-elles claires, compréhensibles, rédigées dans votre langue ? Certaines informations sont-elles accessibles publiquement ? Des non-inscrits peuvent-ils tomber sur le profil de votre enfant ? Y-a-t-il des modérateurs ?

6 Se renseigner sur les sites/applications qui ne sont pas adaptés à l’âge de votre enfant.

Certains réseaux sociaux n’autorisent pas les moins de 13 ans à ouvrir un compte. Des limites d’âges sont également imposées aux sites dont les contenus ne sont pas adaptés ou aux applications qui demandent une grande quantité d’informations (géolocalisation, liste d’amis, etc.)

7 Apprendre avec son enfant.

Intéressez-vous à ses pratiques et à ses "amis", posez-lui des questions sur les fonctionnalités mais aussi sur ses usages. Abordez avec lui la question de la protection de la vie privée et n’hésitez pas à consulter les tutoriels qui aident à mieux paramétrer les profils.

8 Échanger sur les notions de responsabilité et de respect.

En tant que parent, vous êtes responsable civilement de ce que votre enfant mineur publie, même sous pseudonyme. Vous êtes également responsable si, une fois que vous avez eu connaissance du contenu, vous ne l’avez pas retiré rapidement. Il vous revient la responsabilité d’entamer les démarches pour exercer ses droits en cas de besoin.

9 Sensibiliser à la sécurité ou sécuriser les comptes.

Dès le plus jeune âge, informez-le des techniques permettant de sécuriser ses données personnelles : mot de passe solide, adresse mail anonyme, utilisation d’un pseudonyme pour les sites de jeux.

mercredi 18 novembre 2015

Journées de deuil national

deuil national petit
« Face à l’horreur des attentats survenus vendredi 13 novembre à Paris, les Associations Familiales Catholiques tiennent à rendre hommage aux victimes et à témoigner leur profonde compassion aux familles qui ont été, d’une manière ou d’une autre, victimes de ces ignobles attaques terroristes, dans leur chair, dans leur cœur ou dans leur âme.
Les AFC soutiennent de tout cœur le personnel soignant, les forces de sécurité et tous les hommes de bien qui font preuve d’un professionnalisme et d’une générosité exemplaires dans ces moments tragiques.
Elles redisent aussi tout leur soutien et leurs prières pour les responsables politiques, amenés à conduire la France dans cette douloureuse épreuve.
Face à la violence aveugle et à la haine, les AFC redisent avec force que la famille demeure le premier et principal lieu d’éducation et d’humanisation où s’apprennent, au jour le jour, l’amour, les droits, les devoirs et le respect mutuel, et qu’il importe d’en prendre un soin tout particulier afin qu’elle participe pleinement à la cohésion nationale ».
Jean-Marie Andrès
Président de la Confédération des AFC

mercredi 11 novembre 2015

La France championne d’Europe de la fécondité mais jusqu’à quand ?

L’Institut national de la statistique et des études économiques tente de mesurer l’impact de la crise économique sur les naissances et observe que celles-ci ont « récemment baissé » dans les pays les plus durement frappés […], l’Espagne, la Grèce et le Portugal. Cette baisse résulte notamment du report des projets de parentalité : l’âge de la première maternité y a augmenté plus rapidement qu’auparavant.
La France semble faire figure d’exception avec 1,99 enfant par femme. Elle est le seul pays d’Europe à avoir une fécondité stable et élevée depuis 2006 et semble insensible à la crise
Mais cette exception française est peut être sur le point de toucher à sa fin. Le nombre de naissances est en chute de 2,75% depuis début 2015 par rapport à l’année dernière.
naissance insee nov2015
Selon les démographes, il faut se méfier des données brutes et les variations d’une année et d’un mois sur l’autre ne sont pas toujours semblables. Il y a moins de naissances pour l’instant en 2015, mais on ne peut pas en tirer des conclusions sans attendre la fin de l’année et sans les avoir analysées.
La CNAFC n’est cependant pas surprise de cette baisse qu’elle estime intimement liée à l’instabilité et à l’appauvrissement de la politique familiale. Ainsi coup sur coup ont été adoptés deux abaissements du plafond du quotient familial, la fiscalisation des majorations familiales de retraites et la mise sous condition de ressources des allocations familiales. Ces mesures s’inscrivent de surcroît dans une situation très dégradé de l'emploi en France, au point que la pauvreté, selon le récent rapport du Secours Catholique, touche toujours plus les jeunes, les plus de 50 ans et les diplômés.
Plus largement, les récentes évolutions du congé parental et le nombre toujours très insuffisant de places en crèche rendent encore le contexte moins favorable à la natalité, affectant les finances comme le moral des familles.

Loi fin de vie : que contient le texte adopté par le Sénat ?

Fotolia findevie
Le texte adopté par le Sénat le 29 octobre 2015 est, à quelques légères retouches près, le texte qui était issu de la commission des affaires sociales lors de la première lecture. Ce texte, profondément amendé en séance publique, avait alors été rejeté à une large majorité le 23 juin 2015 lors du scrutin public.
Le texte issu du Sénat, n’étant pas identique à celui de l’Assemblée Nationale, doit maintenant faire l’objet d’un examen en commission mixte paritaire. Cette commission, composée de 7 députés et 7 sénateurs, a pour mission d’aboutir à la conciliation des assemblées sur un texte commun.
Les désaccords entre le Sénat et l’Assemblée Nationale étant très importants, la conciliation ne s’annonce pas sous les meilleurs augures. Au vu des déclarations de Marisol TOURAINE, ministre de la Santé, et de Jean LEONETTI, rapporteur de la commission des affaires sociales de l’Assemblée Nationale, nous ne voyons pas quel pourrait être leur terrain d’entente. Les sénateurs se sont en effet attaqués au cœur de la proposition de loi.
Tout au long du texte, les sénateurs ont introduit des modifications pour rappeler que la sédation profonde et continue ne doit être envisagée qu’en tout dernier recours et pour supprimer des termes tels que « prolonger inutilement la vie » ou « traitements inutiles ». Ils ont surtout modifié le texte sur des points essentiels.
  • Les sénateurs ont affirmé que « l’hydratation artificielle constitue un soin qui peut être maintenu jusqu’au décès » alors que l’A.N. l’assimile à un traitement. (Article 2)
  • Ils ont modifié substantiellement l’article 3 en limitant l’accès à une sédation profonde et continue jusqu’au décès, associée à l’arrêt de l’ensemble des traitements de maintien en vie, aux patients atteints d’une affection grave et incurable, dont le pronostic vital est engagé à court terme et qui présentent une souffrance réfractaire au traitement. Ils ont supprimé cet accès aux patients atteints d’une affection grave et incurable qui décident d’arrêter un traitement, engageant ainsi leur pronostic vital à court terme. Cette disposition, par le flou qui l’entoure - un patient peut souffrir d’une affection grave et incurable sans que sa vie soit menacée à court terme, sans que cette affection n’entraîne des souffrances réfractaires – ressemble par trop à une assistance médicale au suicide, voire même à une euthanasie.
  • Concernant les directives anticipées contraignantes, les sénateurs maintiennent leur demande que ces directives fassent l’objet d’un rappel régulier de leur existence à leur auteur, pour s’assurer qu’elles sont toujours conformes à leur volonté. Par ailleurs, en cas de dérogation au respect de ces directives, ils souhaitent que la décision relève du seul médecin, après sollicitation d’un avis collégial.
Cette proposition de loi a pour but de répondre à la promesse N° 21 du candidat HOLLANDE. Le fond de cette promesse réside dans les points rejetés par les sénateurs. Sauf à se renier, les sénateurs ne pourront accepter de compromis sur ces points essentiels.
Il est donc à craindre que la commission mixte paritaire n’échoue. Le texte reviendra alors à l’Assemblée Nationale qui aura le dernier mot. Et quel mot !