vendredi 2 janvier 2015

L’homme ou la coccinelle ?

Chronique de Noël 3 :  l'écologie de l'homme
Les chrétiens sont souvent mis en cause par certains écologistes radicaux à cause d'un verset biblique : « Dieu dit à l'homme et à la femme : habitez la terre et soumettez-la » (Genèse 1, 28).
Les chrétiens auraient inspiré le monde technique et la société de consommation qui exploitent la terre, la mer et l'air au point de mettre en péril les équilibres naturels et l'environnement... L'homme a soumis la terre, l'a violée, l'a rendue méconnaissable. « C'est la faute de la Bible ! »
Il est bon de faire remarquer, dans ces cas-là, que bien d'autres textes bibliques, des psaumes jusqu'aux prophètes, chantent au contraire la complicité de l'homme avec les arbres et les animaux, que les chrétiens attendent la venue du Sauveur qui rétablira l'harmonie entre la nature et la création, que de Saint François d'Assise à Paul Claudel, les saints et les poètes chrétiens ont chanté la terre, la création et sa beauté comme le signe même du don de Dieu.
Il nous faut assumer ce commandement de Dieu, mais aussi bien le comprendre. Ce que Dieu propose à l'homme, c'est de vivre dans le monde qui lui est donné. L'homme n'est pas propriétaire de la terre, il en est le locataire. À charge pour lui de transformer le monde sauvage en jardin. Bref, l'homme fait partie de la terre comme un prince fait partie de son royaume. Ils sont l'un et l'autre en interdépendance, mais, ce qui est premier, c'est l'homme, pas la coccinelle...
On peut regretter la disparition de dizaines de variétés d'araignées ces cinquante dernières années. On peut aussi regretter les millions d'hommes, de femmes et d'enfants qui sont morts par la faute de l'homme. C'est le péché de l'homme, sa voracité, qui nuit à l'homme et à la nature.
L'écologie de l'homme, c'est remettre l'homme au centre, puisque Dieu l'a voulu juste un peu plus petit qu'un dieu, à son image et à sa ressemblance.
Un homme responsable, qui jouit des biens de la terre ET la protège pour les générations à venir, car il en dépend pour être heureux.
Chronique de Noël par le conseiller ecclésiastique de la CNAFC, le père Philippe Verdin.

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