dimanche 20 septembre 2015

Mourir chez soi, un souhait majoritaire qui reste éloigné de la réalité

Mourir chez soi est le souhait de la majorité des gens, mais, de fait, le maintien à domicile se raréfie à l'approche du décès, selon une enquête "Fin de vie en France", menée par l’Institut national d’études démographiques (INED). La raison la plus souvent évoquée est la complexité des soins qui rend souvent le maintien à domicile impossible, notent les auteurs, Sophie Pennec et ses collègues, qui se sont penchés sur les lieux de vie au cours du mois précédant les décès non soudains, afin de mieux comprendre pourquoi rester chez soi est finalement peu fréquent au dernier stade de l'existence.
Seul un quart des Français meurent chez eux (26 %), de façon soudaine ou non, rappellent les auteurs. La proportion est encore plus faible au Royaume-Uni (20 %) ou en Norvège (18 %) et du même ordre de grandeur aux États-Unis (24 %). Quatre semaines avant le décés, 45% des personnes vivent à domicile en cas de décès non soudain, mais le jour du décès elles ne sont plus que 18% à être encore à la maison,
Quitter son domicile pour entrer à l'hôpital et y décéder est le parcours le plus fréquent (30 %), passer l'ensemble du dernier mois de l'existence chez soi l'est deux fois moins (14 %). Le départ de l'hôpital pour regagner son domicile est beaucoup plus rare (2 %).
Famille et amis sont plus souvent présents au moment du décès lorsqu'il a lieu à domicile plutôt qu'à l'hôpital : à domicile, les proches sont les seuls présents dans 44 % des cas, et ils sont assistés de professionnels dans 26 % des cas. Décéder à domicile en la seule présence de soignants est très rare (5 %). Un décès sur cinq est soudain et dans ce cas, une fois sur deux il a lieu à domicile. Quatre décès sur cinq surviennent de façon non soudaine à la suite d'un parcours, résidentiel (domicile ou maison de retraite) et médical.
Lire l'enquête Ined n°524

VademecumFindeViePour aller plus loin

Accompagner la fin de vie, ce sujet concerne toutes les familles. Le malade, le mourant est un individu, son accompagnement est une affaire de famille et de solidarité envers ceux qui n’ont plus de famille. Le Vade-mecum publié par les AFC « Accompagner la fin de vie » fait le point sur ce sujet et apporte un éclairage sur ses enjeux.

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